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les îles comoros sont un trésor longtemps assombri et enfoui par nos mustarab = esclavearabe de zanzibar accou
Par MONDOHA Faid A, le 16.03.2015
et c'est qu'elle a raison .
Par Anonyme, le 10.03.2015
welcome et bon vent . pour une information rpoffessionnel le et credible . l'impertinence n'est pas synonyme d
Par marine , le 09.03.2015
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	        	07.04.2015
	        	
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Par 6 Juillet [La Rédaction]
Il est difficile de rester indifférent face à l’essor économique du continent. En effet, la forte croissance enregistrée pendant plus d’une décennie a fini de positionner la corne du continent africain comme une destination crédible pour l’investissement. Ce n’est donc pas un hasard si l’Afrique s’est remise de la crise financière mondiale plus rapidement que les autres régions du globe.
Cette Journée internationale de la femme est pour nous l’occasion de rendre hommage la jeune fille et à la femme africaines, tant pour leur esprit d’endurance que pour les sacrifices consentis par elles. Cette commémoration nous permet aussi d’apprécier l’ampleur des opportunités manquées de prendre à bras le corps les nombreux obstacles qui continuent de parsemer le parcours de la gent féminine en Afrique. Des obstacles qui ont conduit à la marginalisation économique des celles qui aujourd’hui représentent 50% de la population africaine.
Les femmes comoriennes n'ont pas la partie facile : pourtant elles représentent, par leur travail acharné et leurs modes d'organisation astucieux, les premiers agents économiques et sociaux du pays.
Dans notre pays, en effet, la féminisation de la pauvreté demeure un problème aigu. La femme comorienne est 30 fois plus exposée à décéder lors de l’accouchement que l’Européenne. Mais la femme de notre pays reste malgré tout, la personnification de l'Espoir ; elle représente la force des 4 îles mais aussi une opportunité. Le taux de l'entrepreneuriat féminin est plus élevé ces dernières années. De même, le taux de scolarisation primaire est passé de 50 filles pour 100 garçons en 1991 à 91 filles pour 100 garçons en 2014.
De grands défis persistent. La société attend des progrès importants auprès de nos gouvernants en matière de l'égalité des sexes. Dans l'enseignement supérieur, on compte seulement 68 filles pour 100 garçons. En matière de représentation au parlement, là aussi, il y a du travail.
Mais comme disait l'adage, il vaut mieux naître femme aux Comores qu'en Arabie Saoudite. Cette affirmation peut surprendre de prime abord lorsque l'on a présente à l'esprit la formule employée par des générations de géographes et de politiques. Cette affirmation est vraie. Mais aujourd'hui, ce sont les femmes qui, concrètement, tiennent les leviers de commande de l'Archipel. C'est tout le paradoxe du statut de la femme en Union des Comores.
La femme de chez nous, n’est qu’une résultante, mouvante, des échanges entre civilisations, au cours du temps. Sa « condition humaine » est la même que celle de toutes les autres femmes au monde, ses « questions essentielles », et « attentes fondamentales » sont les mêmes également. S’il existe une spécificité, c’est dans la forme des réponses qu’elle donne aux sollicitations du groupe humain au sein duquel elle vit…
Alors les femmes compensent en exerçant parallèlement une activité artisanale (confection de paniers, de tissus...). La plupart d'entre elles vendent ainsi sur les marchés les aliments qu'elles ont cultivés ou préparés (beignets, plats cuisinés). Le gain est minime par rapport au temps consacré (ne serait-ce que dans le transport), mais il permet à la femme d'acquérir une certaine autonomie financière dans la cellule familiale : l'argent qu'elle gagne reste en général sa propriété. Les femmes sont ainsi la première cible des activités de microcrédit, parce qu'elles travaillent dur et remboursent scrupuleusement... contrairement aux hommes.
Davantage de filles comoriennes doivent aller à l'école et y rester assez longtemps pour acquérir des compétences essentielles au succès. Les filles ont besoin de soutien aux niveaux secondaire et post-secondaire, période de transition à la vie active. Il est également vital pour les jeunes filles d'acquérir des aptitudes non académiques qui permettent à l'innovation et à l'esprit d'entreprise de germer lorsqu'elles sont confrontées à des limitations.
Il faut ensuite garantir la protection des droits des femmes, condition essentielle à la mobilité économique. Plus que la réglementation des affaires, les lois sur la famille et l'héritage, sur le mariage, le marché du travail et sur les droits fonciers ont un impact direct sur la prise de décision économique et l'autonomisation des femmes. Dans de nombreux pays africains, il existe une nécessité impérieuse de réformer les restrictions légales sur la mobilité des femmes, le travail hors du cadre domestique ou encore le contrôle des biens personnels.
Il faut que les femmes doivent avoir accès aux moyens de production. Dans le domaine de l’agriculture, par exemple, si les femmes avaient accès aux intrants agricoles au même titre que les hommes, leur productivité pourrait augmenter de 10 à 30%. Pour y parvenir il est nécessaire de concevoir des programmes innovants visant à mettre ces intrants agricoles à la disposition des femmes. Il faudra aussi agir de manière concertée pour préserver leurs droits a la propriété terrienne. Il n’en faut pas moins pour changer la trajectoire de la productivité agricole aussi bien des femmes que du continent dans son ensemble.
Etant donné que les femmes comoriennes sont actuellement en grande concentration dans les secteurs les moins productifs de l’informel, il faut leur faciliter l’accès au crédit. Il s’agit d’aller au-delà de la micro finance, pour mettre à la disposition des femmes des montants beaucoup plus élevés à très faible taux d’intérêt remboursables sur une longue échéance. A cela devra s’ajouter une assistance technique au moment opportun afin de mieux outiller les femmes entrepreneurs.
Des progrès sont possibles et peuvent être réalisés rapidement, comme l’a si bien démontré le succès enregistré en matière de taux de scolarisation primaire. Il ne s’agit pas d’une action purement symbolique. Même si l'éducation est un point de départ essentiel, ce n’est que le premier obstacle sur un parcours parsemé d’embûches. Pour réduire l’écart entre les sexes en matière de revenus et l’autonomisation dans les îles, le Pays a grand besoin d’écouter sa moitié manquante car cette dernière contribuera à la concrétisation d’un agenda plus représentatif et inclusif bâti sur les bonnes priorités : plaider pour des engagements plus importants en faveur des pauvres, des enfants et l’adoption des politiques en faveur des femmes et des réformes.
Pour réussir, gouvernements (de l'Union et des Îles) et citoyens engagés doivent travailler avec le secteur privé, la société civile, les communautés et les amis de notre cher pays dans la communauté du développement. Il sera nécessaire de faire preuve d’une volonté politique soutenue, une détermination à appliquer les lois et politiques favorables aux filles et aux femmes.
C’est donc dire que la question du genre est un sujet qui nous tient à cœur. Car de leur bien-être dépend aussi celui des enfants et des générations futures. La question du genre, jusqu’ici perçue comme un obstacle, offre en fait des opportunités encore inexploitées qui pourraient propulser davantage l’Afrique dans son ascension fulgurante vers la prospérité. Des personnalités comme les chanteuses Imany, Chamsia Sagaf, Zainaba Ahmed, la styliste Sakina M'sa, les politiques Moinaécha Cheikh Yahya, Sitti Kassim, Bahia Massoundi, la magistrate Maoulida Djoubeire, … contribuent beaucoup à diffuser dans le monde cette image de la « forte femme » comorienne, à tous les sens du terme. Une femme qui a son franc-parler, tire les ficelles et dicte aux hommes ce qu'ils doivent faire.
La femme comorienne, un modèle de courage et de dignité pour le reste du monde.